Message du Secrétariat de JPIC des missionnaires clarétains au Congo sur la guerre à l’Est du pays.

Chers frères et sœurs,

Comme vous le savez, la population de l’Est de la RDC souffre depuis trois décennies une guerre menée par plus de 100 groupes armés présents dans les provinces de Sud-Kivu, Nord-Kivu et l’Ituri, qui constituent une région très riche en produits agricoles ainsi qu’en ressources minières. Les derniers rapports du groupe d’experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC ont prouvé à suffisance l’appui de l’armée rwandaise au M23, l’un de ces groupes rebelles qui, après avoir pris le contrôle sur une vaste zone rurale du Nord Kivu a avancé sur l’importante ville de Minova et le 29 janvier a siégé la ville de Goma, chef-lieu de la province. Lors de cette dernière avancée du M23 l’intensification de la violence et la détérioration de la situation humanitaire ont atteint une gravité sans précédents.

Au 7 millions de déplacées que la région comptait déjà ce sont ajoutés quelques 400 000 réfugiés supplémentaires qui pendant le mois de janvier ont fui les attaques à Minova et ont cherché l’asile dans des camps déjà surpeuplé de Goma. En arrivant à Goma, le M23 a pris ces mêmes camps de réfugiés comme cible des attaques, ce qui a provoqué de centaines de morts et de milliers de blaisés parmi les civils. Ceux-ci attendent par terre l’assistance médicale dans des hôpitaux dépassés. La population de Goma s’est vue privée d’eau, d’électricité et de moyens de subsistance pendant quatre jours. Par ailleurs, le M23 a attaqué les bases de la mission de Nations Unies pour le maintien de la paix, causant la mort de 14 casques bleus. Ces évènements constituent des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.

Comme des différents acteurs de la population et le gouvernement de la RDC l’ont exprimé, la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais en appui ouvert du M23 représente une violation flagrante de la souveraineté nationale et du droit international. C’est pourquoi, lors des réunions d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU le 26 et le 28 janvier la plupart des pays ont souligné le risque réel d’une nouvelle crise dans la région des Grands Lacs et ils ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes de la RDC et à cesser d’appuyer le M23. De sa part, la Monusco demande la création des couloirs humanitaires pour le réapprovisionnement en équipement essentiel, le relais de personnel et le déplacement de civils en toute sécurité. Pour ce faire il est urgent de relancer le dialogue politique entre le Rwanda et la RDC (processus de Luanda) car la voie militaire s’avère incapable de résoudre le conflit.

Concernant les causes du conflit, bien que la coalition de l’armée rwandaise et le M23 prenne la défense de la communauté Tutsi comme justification de sa présence en RDC, ce qu’elle opère est une occupation territoriale ainsi qu’un contrôle sur les zones minières, par exemple à Rubaya dans le territoire de Masisi, où il y a des importantes réserves de coltan (présent de nos téléphones et nos ordinateurs). Comme il a été documenté, tous ces minerais partent au Rwanda. C’est pourquoi parmi les demandes urgentes de la RDC se trouve l’imposition d’un embargo sur les ressources naturelles déclarées comme rwandaises, en particulier, le coltan et l’or. En effet, la communauté internationale et notamment les pays membres de l’Union Européenne ont un rôle crucial à jouer dans les négociations car ils peuvent conditionner l’appui au développement et la coopération dans la chaîne de valeur des matières premières dont l’économie rwandaise dépend, comme l’a démontré la mesure exemplaire récemment prise par l’Allemagne.

Dans ce contexte, l’exigence exprimée par le Pape François « ôtez vos mains de la RDC », résonne aujourd’hui avec une force particulière : le Seigneur, présent au cœur de ce peuple et de son histoire, continue à nous convoquer pour rechercher la paix qui est le fruit de la justice, et pour crier encore une fois, de toutes nos forces : « jamais plus la guerre ! »


Kinshasa, 31 janvier 2025

TRAITE D’ÊTRES HUMAINS

Nous remercions les Sœurs Missionnaires de l’Institution (MIC) pour avoir préparé cette prière à l’occasion de la Journée de Sainte Bakhita, dédiée à la sensibilisation contre trafic humain. De nombreuses personnes continuent de souffrir de cette violation de leur dignité humaine, avec un grand nombre de cas non signalés. Nous prions et cherchons à devenir plus conscients de cette réalité.

Comme toujours, nous exprimons notre gratitude à notre équipe de communication, dirigée par Vincent Ojwang, pour leurs sacrifices qui rendent cette publication possible.

TRAITE D’ÊTRES HUMAINS

Nous remercions les Sœurs Missionnaires de l’Institution (MIC) pour avoir préparé cette prière à l’occasion de la Journée de Sainte Bakhita, dédiée à la sensibilisation contre trafic humain. De nombreuses personnes continuent de souffrir de cette violation de leur dignité humaine, avec un grand nombre de cas non signalés. Nous prions et cherchons à devenir plus conscients de cette réalité.

Comme toujours, nous exprimons notre gratitude à notre équipe de communication, dirigée par Vincent Ojwang, pour leurs sacrifices qui rendent cette publication possible.

INONDATIONS MEURTRIÈRES AU SRI LANKA

Inondations meurtrières au Sri Lanka

Rapporté par Mission Procure, Délégation indépendante St. Joseph Vaz, Sri Lanka

Une dépression profonde potentielle sur le sud-est et le sud-ouest du golfe du Bengale a provoqué des conditions météorologiques sévères sur une grande partie du Sri Lanka, en particulier, s’intensifiant davantage en une tempête cyclonique dans la province orientale, entraînant des vents violents et des précipitations sur le pays au cours des derniers jours (du 24 novembre 2024), entraînant des inondations généralisées, des orages, des éclairs et l’émission d’une alerte rouge sur l’ensemble du pays.

Les inondations ont touché des centaines de milliers de personnes dans tout le Sri Lanka. Les autorités ont confirmé six décès dus aux inondations, dix-sept autres blessés et six personnes portées disparues. La population a été touchée par des vents violents, des inondations, des chutes d’arbres et des glissements de terrain dans 267 divisions du secrétariat divisionnaire réparties dans 21 districts.

En outre, les inondations ont complètement détruit plus de 82 maisons et 1 465 maisons ont subi des dommages partiels. 330 894 personnes appartenant à 98 635 familles ont été touchées, tandis que 16 553 personnes appartenant à 5 305 familles ont été évacuées vers 183 lieux sûrs tels que des écoles, des églises et des secrétariats de division à travers le pays. Par ailleurs, 59 997 personnes appartenant à 17 635 familles se sont réfugiées chez des proches en raison des conditions météorologiques défavorables. Les services d’électricité et de télécommunications continuent d’être perturbés par des inondations importantes, des vents violents et des glissements de terrain qui pourraient avoir un impact sur les réseaux de services publics.

En outre, les fortes pluies soutenues déclenchent des inondations dans les communautés de basse altitude près des rivières, des ruisseaux et des criques. Les inondations urbaines dans les zones développées sont également dues à des systèmes d’évacuation des eaux pluviales facilement débordés. Les sites situés en aval des grands réservoirs et des rivières sont sujets à des crues soudaines, même après des périodes relativement courtes de précipitations intenses. Des pluies diluviennes ont également inondé des routes de faible altitude dans des zones mal drainées.

Les intempéries ne manquent pas de contribuer aux perturbations des transports dans l’ensemble du pays. Le trafic et les retards des camions commerciaux se produisent le long des autoroutes régionales. Les services ferroviaires sont suspendus dans certaines régions montagneuses et plusieurs routes principales, y compris certaines parties des autoroutes, ont été fermées temporairement. Les vents violents constituent également un danger pour les véhicules à profil élevé. Les conditions météorologiques dangereuses ont entraîné des retards et des annulations de vols dans les aéroports. Les personnes se déplaçant dans les environs pour diverses raisons sont également confrontées à des difficultés et utilisent des barils et des bateaux privés pour se déplacer.

Indirectement, les moyens de subsistance ainsi que les activités éducatives des enfants ont également été fortement affectés. Les pluies abondantes qui se sont abattues sur le Sri Lanka ont entraîné des inondations généralisées dans diverses régions de l’île, ce qui a eu un impact considérable sur les infrastructures et les moyens de subsistance, réduisant ainsi la sécurité alimentaire des communautés et des ménages touchés. Le département des examens a annoncé que l’examen G.C.E. 2024 Advanced Level Examination a été temporairement reporté au 3 décembre en raison des conditions météorologiques défavorables qui prévalent. D’autres activités éducatives ont également été interrompues et reportées.

Le Département de Météorologie du Sri Lanka continue d’avertir que de très fortes averses et de fortes rafales de vent sont probables, en particulier dans les provinces du Nord, de l’Est, du Centre-Nord et du Nord-Ouest, y compris les districts de Matale et de Kegalle. Des précipitations plus ou moins importantes sont également attendues sur le reste du Sri Lanka. Une mise en garde contre d’éventuels glissements de terrain dans les zones de collines ou de montagnes est également annoncée, en particulier là où les fortes précipitations ont saturé le sol. La dépression profonde sur le sud-ouest du golfe du Bengale s’est déplacée vers le nord-nord-ouest et s’est intensifiée en tempête cyclonique « FENGAL » [prononcé FEINJAL] et a été localisé à environ 280 km au nord-est de Kankasanthurai et 310 km au nord-nord-est de Trincomalee aujourd’hui, le 29 novembre 2024. Il est probable qu’il se déplace vers l’ouest-nord-ouest et traverse les côtes du Tamil Nadu-Puducherry sous la forme d’une tempête cyclonique vers midi le 30 novembre. On peut s’attendre à ce que l’influence de ce système sur le temps de l’île diminue progressivement après aujourd’hui (29). Néanmoins, des averses ou des orages se produiront par moments dans les provinces du Nord et du Centre-Nord et dans le district de Trincomalee. De fortes averses dépassant 100 mm sont probables par endroits dans la province du Nord. Des averses se produiront par moments dans les provinces de l’Ouest, de Sabaragamuwa et du Nord-Ouest ainsi que dans les districts de Galle, Matara, Matale et Kandy. Des averses ou des orages se produiront en plusieurs endroits ailleurs sur l’île dans la soirée ou la nuit. Des vents forts d’environ 60 km/h sont attendus par moments dans les provinces du nord, du centre-nord, du nord-ouest, de l’est, du centre et du sud.

Les Missionnaires Clarétains , présents dans plusieurs lieux sinistrés, font de leur mieux pour partager et montrer leur solidarité avec les personnes qui ont besoin de repas cuisinés, de rations sèches et d’autres produits de première nécessité. Le Révérend Père Vincent De Paul Croos, CMF, directeur de VAROD à Vavuniya et les Pères Devaseelan, CMF et Iresh Fernando, CMF à China bay, Trincomalee ont apporté de la nourriture aux personnes affectées avec le personnel. Le supérieur de la délégation indépendante de St Joseph Vaz a fait part de son inquiétude pour les personnes touchées et a transmis le message aux missionnaires par l’intermédiaire du responsable pour qu’ils aident le peuple de Dieu dans leurs paroisses et lieux de mission respectifs en cette période cruciale. Les missionnaires expriment leur solidarité dans la mesure du possible. Vos prières et votre soutien seront certainement un signe d’amour et de solidarité envers les victimes des inondations au Sri Lanka.